2. La nécessité des alliances franco-amérindiennes

 

Il s’écoule peu de temps entre les premiers contacts et le moment où les Européens affluent sur le continent américain par milliers. Dès lors, les autochtones comprennent vite que la présence européenne ne sera pas que passagère. Cette réalité les oblige petit à petit à s’organiser ainsi qu’à conclure des alliances avec ces étrangers venus d’Europe. Or, cette période dite des alliances s’échelonne grossièrement de 1600 à 1760 et chevauche ainsi le moment où Marquette débute sa mission dans la région des Grands Lacs. Puisque notre essai s’articule autour des explorations du célèbre jésuite français, nous nous attarderons principalement sur les nations amérindiennes établies sur le territoire de la Nouvelle-France. En fait, il s’agit ici de bien cerner le rôle des alliés, les rapports qu’ils entretiennent envers les Français, ainsi que leurs influences.

 

Qui dit alliances, dit motifs et intérêts. Au cours de cette période caractérisée par la prédominance du commerce de la fourrure, le besoin de se rapprocher de l’Amérindien et de son savoir est à son plus fort. Ainsi donc, il y a matière à s’interroger en ce qui a trait aux motifs réels des alliances. L’importance de celles-ci est-elle une affaire d’obligation plutôt que de choix? N’est-il pas juste de supposer que l’Européen utilise la tactique de l’alliance car il lui apparaît nécessaire de maîtriser l’Amérindien pour s’imposer en Amérique. Un survol des moyens utilisés par les Européens pour arriver à leur fin, de même que la contribution de divers éléments extérieurs ayant joué en leur faveur nous paraît nécessaire pour comprendre le contexte dans lequel s’inscrivent les rencontres entre les diverses communautés amérindiennes et le Père Marquette.


Une alliance basée sur la dépendance

 

Pour la colonie de peuplement qu’est la Nouvelle-France, le besoin de franciser et d’évangéliser les sauvages s’avère essentiel selon les Français. C’est, en quelque sorte, la première étape du processus de cohabitation des deux nations. De plus, les Français ont en tête tout le prestige et l’influence que leur nation possède en sol européen. La France n’est-elle pas le modèle à suivre? C’est dans cette perspective que procèdent, dès le début du 17e siècle, les Jésuites dont l’objectif est de civiliser et d’instruire les autochtones afin d’en faire de véritables sujets français [46] . Pour parvenir à leur fin, ils s’inspirent des réductions du Paraguay. Brièvement, cette méthode consiste à isoler un certain nombre de «naturels» au sein d’un village où l’enseignement des langues, de la religion et des méthodes agricoles est dispensé afin de forger des citoyens catholiques et sédentaires. Voilà donc une mission qui s’avère à l’avance pratiquement vouée à l’échec étant donné ses visées contradictoires au mode de vie amérindien.

 

En effet, l’échec des réductions peut s’expliquer par le peu d’attrait qu’ont les biens matériels sur les Amérindiens. Bien sûr, l’arme à feu s’avère de plus en plus essentielle, mais elle l’est surtout pour quiconque s’aventure dans les forêts pour chasser. Avoir une maison fixe, à la française, avec tous les biens que celle-ci comporte, est loin de représenter l’idéal que se fixe l’Indien d’Amérique. N’oublions pas que sa soif de liberté fait de lui un individu qui ne souhaite aucunement se soumettre à la façon de faire des Européens. Bref, il n’entretient pas le rêve de devenir dépendant d’un mode de vie qui ne correspond pas au sien et qui risque d’entraver sa liberté.

 

Cliché d’une des figures de bronze surplombant couloirs et ascenseurs du hall du Marquette Building. Celle-ci représente Chicagou, le chef illinois des Metchigamias reçu à Versailles en 1725. Photographie de Reinhard Taylor et A. Krügel prise le 28 mars 2002, reproduite avec l’autorisation de Reinhard Taylor. Image puisée dans la section «The Loop» de la page personnelle de Reinhard Taylor incluse sur le site Hoffman Estates High School (HEHS),  à la page suivante : http://www.hehs.d211.org.

 

Or, malgré le fait que les premiers résultats de cette entreprise missionnaire soient des plus décourageants, il n’en demeure pas moins que les efforts des religieux ne cessent de s’accroître. Ceci s’explique par le fait que ces efforts sont certainement liés à l’obligation morale et spirituelle que les Jésuites se sont donné. D’ailleurs, loin de se camoufler, ces missionnaires expriment ouvertement qu’ils ont l’obligation de servir l’Église. Force est d’admettre qu’avec eux, les alliances ne se concrétisent donc pas réellement par choix, mais plutôt pour servir une cause. Et, inévitablement, le rapprochement avec les Amérindiens s’avère nécessaire pour la réussite de la mission.

 

Pour obtenir un certain succès, les Jésuites sont conscients qu’ils doivent s’établir à des endroits où une certaine dépendance est possible. Le principe est astucieux puisqu’en «établissant un rapport de dépendance, les ‘‘bienfaits’’ ainsi accordés renforc[ent] l’autorité des missionnaires et assur[ent] un meilleur contrôle sur les néophytes [...] [47] » En clair, il s’agit ici d’attirer les «sauvages» par des avantages matériels afin de mieux les contrôler. Par le fait même, les premières tentatives d’alliances visent, sans contredit, à assurer la mainmise européenne sur les Amérindiens.

 

L’impact du choc microbien

 

C’est dans ce contexte plutôt tendu qu’entre en jeu un facteur venant bouleverser la donne : les épidémies. Durant la période s’échelonnant de 1600 à 1760, la virulence de nombreuses maladies jusqu’alors inconnues des populations autochtones cause pratiquement l’extinction des Amérindiens [48] . L’effet dévastateur du choc microbien [49] s’explique par le fait que le système immunitaire de l’Amérindien tente, en vain, de combattre pour la première fois ces maladies contagieuses. D’où les innombrables pertes en vie humaine causées par ce génocide involontaire. L’impact est tel que, «[a]près 1650, la carte humaine de l’Amérique du Nord-Est est complètement bouleversée. La désolation n’a pas affecté que le nombre, elle a lézardé les structures sociales, démanché les unités familiales de production, ébranlé la confiance en soi, brisé les mécanismes de transmission du savoir entre les générations, miné les réseaux d’entraide, de partage, de troc entre les groupes alliés et personnes apparentées, percé les frontières ethniques [50]

 

Est-ce une punition divine? Pour les Jésuites, il n’y a pas de doute possible. Quant aux Amérindiens, ils ne parviennent tout simplement pas à s’expliquer les causes de ces épidémies qui, visiblement, n’affectent pas vraiment les missionnaires et les Européens. Ainsi s’accentue une certaine dépendance des populations amérindiennes. Ceci favorise le catholicisme qui prend graduellement de l’ampleur au sein des diverses nations percevant les «pouvoirs» des Jésuites. En effet, ces derniers sont rapidement considérés comme des chamans redoutables [51] . Aux yeux de nombreux  Amérindiens, le manitou des Européens (Dieu) s’avère plus puissant que les manitous amérindiens, ce qui explique en partie le fait qu’un nombre plus important de conversions soient concrétisées. Par contre, gardons en mémoire que celles-ci n’impliquent pas «un reniement des religions de naissance, mais plutôt un ralliement au camp du manitou apparemment plus puissant [52] .» Quoi qu’il en soit, les Jésuites sont exaucés puisque leurs efforts et leurs obligations évangélisatrices sont finalement récompensés.

 

Par contre, tous les Amérindiens ne sont pas nécessairement de cet avis. Les Hurons, par exemple, tiennent directement les Jésuites responsables des épidémies qui déciment leurs communautés [53] . Ceux-ci maintiennent donc une certaine résistance face à l’évangélisation que proposent les missionnaires. Ainsi, la sujétion des «sauvages» nécessite un travail de longue haleine de la part des pères missionnaires qui doivent surmonter une série d’obstacles. D’ailleurs, il serait faux de croire que le travail du missionnaire est de tout repos. Plus souvent qu’autrement, les règles du catholicisme sont loin d’être les bienvenues au sein de populations nomades et généralement polygames [54] . Métaphoriquement, la Nouvelle-France devient ni plus ni moins un champ de bataille où l’enjeu, la christianisation des Amérindiens, «constitue une guerre idéologique menée contre le paganisme [55]

 

Médaillon représentant Jacques Marquette inspiré du fameux portrait de R. Roos. Image prise dans l’ouvrage de Samuel Hedges, Father Marquette : Jesuit missionary and explorer. The discover of the Mississippi . His place of burial at St. Ignace, Michigan. New York, Christian Press Association Company, 1903, page de couverture.

 

Et les autres? Nous nous sommes volontairement attardé sur le domaine religieux car notre sujet principal, soit le Père Marquette, a été un témoin privilégié de cette époque des alliances franco-amérindiennes dominée par la présence missionnaire. D’ailleurs, comme le mentionne Delâge, «[l]es missionnaires s’avèrent des acteurs de premier ordre au service de l’empire français. Leur connaissance des sociétés amérindiennes dans lesquelles ils vivaient fournirent aux Français un immense avantage aux dépens des Anglais dans leur lutte impériale. Les missionnaires furent en outre fréquemment ambassadeurs et interprètes, ils étaient de toutes les expéditions des premières explorations françaises [56]

 

Or, plus que tout autre aspect, c’est l’économique qui lie Français et Amérindiens dans leurs alliances. Il ne faut pas oublier que le commerce des fourrures y connaît ses heures de gloire. C’est également au sein de ce même commerce que se développe une certaine dépendance matérielle des Amérindiens. À n’en pas douter, ceux-ci représentent des intermédiaires essentiels dans le commerce des fourrures. Essentiels car les Européens ne sont pas assez nombreux sur le continent pour les remplacer à court terme [57] . Voilà donc qui prouve une fois de plus que, pour les Européens, les alliances reposent davantage sur un besoin, une obligation, que sur une bonne volonté ou un choix. Ceci dit, nuançons cette affirmation en soulignant que cette caractéristique des alliances s’applique essentiellement aux Français, et quelques peu aux Hollandais, mais peu, et voire même pas du tout, aux Anglais.

 

En revanche, il ne faut pas croire que l’Amérindien se sent nécessairement trahi dans ce commerce. Dans la logique amérindienne, le matériel n’a pas la même symbolique que chez les Européens. Ce qui compte, c’est l’échange réciproque et non les principes de l’économie de marché [58] .  L’Européen y est perçu comme un pourvoyeur. Il a donc d’importantes responsabilités en ce qui a trait au bon déroulement des alliances car il ne doit pas se soustraire aux exigences des échanges sous peine de perdre l’appui des populations amérindiennes appartenant à son réseau. La concurrence étant forte entre Français, Anglais et Hollandais, le pourvoyeur a tout intérêt à ne pas décevoir ses alliés. Par contre, nous pouvons observer que les échanges ne sont pas aussi égaux qu’ils ne le paraissent au départ. En effet, malgré le fait que les Amérindiens obtiennent de meilleurs outils de travail, ils n’arrivent pas à s’enrichir ou à améliorer leur qualité de vie, et doivent ironiquement travailler de plus en plus [59] . Ils sont également plus vulnérables face aux famines puisqu’ils ne se font plus de provisions de nourriture comme c’était le cas auparavant [60] . Dans cette perspective, il devient difficile de parler de réciprocité des échanges. Cela manifeste plutôt une certaine dépendance face au pourvoyeur. À l’inverse, cela sous-entend également que les populations amérindiennes nomades ne souhaitent pas vraiment s’enrichir.

 

Héritages amérindiens, alliances militaires et désintégration inévitable

 

L’influence amérindienne au sein de ces alliances est considérable [61] . De nombreux héritages sont alors transmis aux Européens. Le plus important est certainement la connaissance géographique du continent. Sans l’aide des Amérindiens, nous devons admettre que les explorations comme celle de Jolliet et Marquette auraient certainement été plus difficiles à entreprendre. La bonne connaissance de la région des Grands Lacs est à souligner car ce secteur est un point stratégique en ce qui a trait aux alliances, dû à sa position et à sa proximité des territoires de chasse. D’où l’importance d’y établir un bon réseau de missions jésuites, réseau qui est en plein essor lors de la venue de Marquette sur le continent.

 

Outre la connaissance géographique du milieu, de nombreux autres héritages et emprunts se font également quant aux transports (canots, raquettes, toboggans, etc.), aux vêtements (mocassins, capot, ceinture fléchée, etc.), aux méthodes de chasse et de pêche, au savoir-faire pour la préparation de remèdes à base de plantes médicinales, au niveau de l’alimentation (tabac, maïs, courges, pommes de terre, tomates, etc.) ainsi qu’aux méthodes de guerre.

 

En sol américain, il est certain que ce savoir-faire militaire des Amérindiens modifie le déroulement des guerres entre puissances européennes rivales. L’efficacité des raids et des embuscades qui mettent l’accent sur l’effet de surprise pour déstabiliser l’adversaire fait en sorte que les vieilles méthodes de guerre européennes sont reléguées au second rang. Quoi qu’il en soit, bien que les Français et les Amérindiens ne se battent pas pour les mêmes raisons et de la même manière, ils sont malgré tout liés par la quête du prestige et de l’honneur [62] . Ceci dit, un nombre élevé d’alliés amérindiens s’avère généralement nécessaire et décisif pour obtenir une victoire contre l’ennemi, et ce, principalement du côté français, désavantagé en nombre de colons. Donc, encore une fois, les alliances (principalement franco-amériendiennes) reposent davantage sur une nécessité, voire une obligation, plutôt que sur un choix.

 

Voilà qui est étrangement paradoxal. L’Amérindien dépend du pourvoyeur européen, alors que ce dernier a besoin de l’appui militaire amérindien dans la lutte impériale. C’est d’ailleurs la concurrence entre Français et Anglais qui finit par bouleverser la donne à nouveau lors de la Conquête. En effet, plus l’ennemi britannique s’impose progressivement sur le territoire de la Nouvelle-France, plus les alliances entre populations amérindiennes et les Français se désintègrent. C’est qu’au fil du temps, il apparaît de plus en plus évident que les Anglais finiront vainqueurs de cette lutte. En 1760, alors que la Conquête est bel et bien complétée, les Amérindiens doivent dorénavant composer avec un élément qui prend de plus en plus d’ampleur : l’expansion vers l’ouest des colonies.

 

cliché de Keokuk, le chef de la tribu des Sacs impliqué dans la Black Hawk War de 1832. Image prise sur le site de Wikipedia, The Free Encyclopedia, à la page suivante : http://en.wikipedia.org/wiki/Image:Keokuk.jpg.

 

Le phénomène est encore plus prononcé suite à la victoire des Américains dans leur lutte pour obtenir l’indépendance. Dès lors, les autochtones sont graduellement repoussés et isolés sur des territoires désignés par les Blancs. Les alliances tirent à leur fin, l’Amérindien devient désormais une menace plutôt qu’un instrument essentiel. Au même moment où les Anglais se donnent pour objectif d’assimiler les Canadiens français, les Amérindiens deviennent des nuisances contre lesquelles plusieurs ne suggèrent rien de moins que l’extermination. C’est dans cet esprit qu’Amherst fait parvenir, en 1763, des couvertures infectées de maladies en stipulant que «tous les moyens possibles d[oivent] être utilisés pour les éliminer [63] ». À l’évidence, le processus de désintégration des alliances est amorcé, les Européens n’ont plus besoin des Amérindiens. Étant eux-mêmes dans une situation inconfortable, les Canadiens français ne peuvent plus rien pour les Amérindiens. Par contre, les relations qu’ils entretiennent avec les populations des Grands Lacs se poursuivent encore pendant quelques années [64] . (Savard, 1994, pp. 57-69)

 

Plusieurs facteurs viennent favoriser ou accélérer le processus d’alliances entre les Européens, principalement les Français, et les Amérindiens. L’impact du choc microbien, à lui seul, joue un rôle clé dans le rapprochement entre les nouveaux arrivants et les populations amérindiennes. Par contre, il est clair également que ces alliances sont empreintes de la dépendance amérindienne face à l’Européen. À l’évidence, celles-ci reposent davantage sur une obligation que sur un choix puisque les Européens souhaitent s’adapter rapidement à ce territoire inconnu ainsi qu’à ses composantes. Dès lors, tant que les connaissances amérindiennes sont utiles aux missionnaires et aux colons, les alliances sont possibles. C’est surtout le cas au moment où les effectifs européens sont insuffisants pour pouvoir remplacer les autochtones. Puisque le nouvel arrivant est dans une phase d’apprentissage, il a l’occasion de mesurer le savoir-faire amérindien dans divers domaines. Par contre, dès que la population européenne devient fortement majoritaire en nombre, qu’elle connaît suffisamment le continent, qu’elle est familière avec les méthodes militaires employées par les «sauvages» et qu’elle emprunte divers éléments du mode de vie amérindien, l’autochtone devient alors une nuisance et un obstacle qu’il faut exterminer ou à tout le moins repousser. Inévitablement, les alliances ne s’avèrent plus nécessaires et les autorités en place s’efforcent de les désintégrer.

 

 

[46] Pour bien comprendre cette dynamique, il est suggéré au lecteur de consulter le texte d’Alain Beaulieu, «Réduire et instruire : deux aspects de la politique missionnaire des Jésuites face aux Amérindiens nomades (1632-1642)», loc. cit., p. 139-154.

[47] Ibid, p. 145.

[48] Hubert Charbonneau, «Trois siècles de dépopulation amérindienne» dans Louise Normandeau et Victor Piché, dir., Les populations amérindiennes et inuit au Canada, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1984, p. 29. 

[49] Pour bien saisir l’impact du choc microbien sur les populations amérindiennes, il est conseillé au lecteur de se référer à l’article de Denys Delâge et François Trudel, «La rencontre des deux mondes (présentation)», Anthropologie et Sociétés, Vol. 15, no 1, 1991, p. 7.

[50] Denys Delâge, «La religion dans l’alliance franco-amérindienne», loc. cit., p. 69.

[51] Ibid, p. 67-69.

[52] Ibid, p. 67.

[53] Marie-Christine Pioffet, op. cit., p. 120.

[54] Sans noter une polygamie systémique chez les autochtones de l’Amérique du nord-est, il est clair que le divorce est une pratique courante et que le concept d’infidélité n’est pas très développé au sein de ces populations.

[55] Marie-Christine Pioffet, op. cit., p. 119.

[56] Denys Delâge, «La religion dans l’alliance franco-amérindienne», loc.cit., p. 73.

[57] Denys Delâge, «L’alliance franco-amérindienne, 1660-1701», loc. cit., p. 6.

[58] Ibid.

[59] Denys Delâge, «Les effets de l’échange», Le Pays renversé, Amérindiens et Européens en Amérique du Nord-Est, 1600-1664, op. cit., p. 172.

[60] Ibid.

[61] Denys Delâge, «L’influence des Amérindiens sur les Canadiens et les Français au temps de la Nouvelle-France», Lekton, vol. 2, no 2, automne 1992, p. 103-151.

[62] Denys Delâge, «L’alliance franco-amérindienne, 1660-1701», loc. cit., p. 8.

[63] Robert Larocque, «L’introduction de maladies européennes chez les autochtones des XVIIe et XVIIIe siècles», Recherches amérindiennes au Québec, vol. 12, no 1, 1982, p. 22.

[64] Rémi Savard, «Un projet d’état indien indépendant à la fin du XVIIIe siècle et le traité de Jay», Recherches amérindiennes au Québec, vol. 24, no 4, 1994, p. 57-69.