Genèse de Darkness and daylight

Origines du livre



Nous possédons peu de détails quand à l'origine de ce livre. En lisant la préface (non-signée) de la maison d'édition Worthington and Company, on en déduit que c'est probablement le propriétaire de l'entreprise qui est à l'origine du projet. Il voulait avoir «scrupulously exact descriptions of life and scenes in the great metropolis»1. Le livre est divisé en trois partie. 1ère partie: tel que vue par une femme. 2e partie: tel que vu par un journaliste. 3e partie: tel que

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vu par le chef du Bureau des détectives de New York.

L'éditeur a donc choisi pour leurs compétences, leurs connaissances et les relations qu'ils ont tissé avec le milieu des gens comme Helen Campbell (partie1), Thomas Knox (partie 2) et Thomas Byrnes (partie 3). Ils ont aussi été choisi pour leur "ability to describe what they have seen and experienced"2. Le texte a été rédigé en premier, puis on a ajouté les images. L'éditeur souligne qu'il a passé des jours entiers à arpenter la ville de New York avec son photographe pour croquer sur le vif les scènes publiées dans Darkness and daylight. Cette affirmation est à nuancer. Beaucoup des photographies qui ont servi de base aux illustrations de ce livre ont été prises par Jacob Riis pour illustrer ses ouvrages ou ses conférences. (Voir l'exemple de droite).

Plan du livre

 


Darkness and daylight
est publié en 1891. Il a pour thème principale du crime et de la pauvreté à New York, les conditions de vie des pauvres de New York ainsi que la charité pratiquée dans la ville.

-Ce livre est divisé en trois sections.
La première partie est écrite par Helen Campbell.
Elle traite de nombreux sujets. Elle parle des œuvres de charité (visites à domicile, refuges de nuit, missions), de ceux qui ont guéri leur alcoolisme, de la misère que créé l’alcool (gens malheureux, logements négligés), des petits livreurs de journaux (lodging houses, école), des enfants qui travaillent, des enfants sans foyers et qui vivent dans la rue, des enfants battus, du monde de la nuit (crime et alcool) et du travail des missionnaires pour remédier à ces problèmes. Les autres sujets qu'elle aborde sont le travail des femmes (couturières, tailleuses, caissières), les hôpitaux (on y est bien traité, même le pauvre), le Air Fresh Fund (excursions en plein air), la prison, les logements qui incitent au péché (sous-sol, cheap lodging-houses), les malades mentaux, les orphelins, les immigrants italiens, le slum de Shantytown, la vie dans la rue, les immigrants italiens et chinois, l’alcool, les lodging houses, la prison et les marins. Elle ne se contente pas de décrire un phénomène; elle illustre son propos par des anecdotes et des cas vécus.

La deuxième section est écrite par le journaliste Thomas Knox
Il décrit le crime, l’alcool, les voleurs, les policiers, les enfants abandonnés, la prison, les pompiers, Chinatown (opium), des cas de fraudes, les mendiants, les pawnshops ainsi que les vendeurs de rue.

La troisième section est écrite par l’inspecteur Thomas Byrne
Il y parle des lodging-houses (des repaires de criminels, selon lui), des instruments pour commettre des cambriolages, ainsi que des méthodes des voleurs pour faire un vol à l’étalage et un cambriolage. Cette section est plus technique; on dirait un traité de criminologie.

Réception du livre




Je n'ai pas trouvé d'information concernant la réception de ce livre. Par contre, le fait que Peter Bacon Hales, dans son étude sur la photographie urbaine américaine, montre que ce livre a une importance historique indéniable.

Références:

1. Helen Campbell et al. Darkness and daylight or Light and shadows of New York a pictural record. Harford, A. D. Worthington & Co., 1891, p.vii.
2. Idem


Peter Bacon Hales. Silver cities, The photography of American urbanization, 1839-1915. Philadelphia, Temple University Press, 1984, 305 pages.

©Vicky Lapointe, 2004