Henry Mayhew. Tiré de London Labour and the London Poor. Dagguéréotype de Richard Beard, 1864. |
Henry Mayhew est né en 1812. Il est le fils d'un
avocat et il a 16 frères et soeurs dont les plus célèbres
sont Augustus, Thomas, Horace et Edward, tous journalistes.
Il entreprend des études en droit à la Westminster School,
mais il ne complétera pas sa formation. Il quitte l'institution
et voyage aux Indes jusqu'en 1829. Entre 1831 et 1839, il est journaliste
au Figaro in London et The Thief. En 1841, il est journaliste
et co-éditeur au Punch. Cette collaboration prend fin
en 1845. Henry Mayhew quitte Punch pour lancer le Iron Times,
un journal dont l'insuccès le mène à la banqueroute
en 1846. Parmi ses amis, il compte le célèbre auteur Charles
Dickens.
Le 24 septembre 1849, il débute une série d'articles sur
l'industrie du cuir dans le district ouvrier de Bermondsey pour le Morning
Chronicle. Il recrute Angus Reach, Charles Mackay et Shirley Brooks
(d'autres personnes ont ont aussi été ses collaborateurs)
pour l'assister dans cette tâche, c'est-à-dire enquêter
sur la classe ouvrière britainnique. Mayhew se charge de Londres
et ses collaborateurs traitent du pays de Galles et d'autres régions
britannique dans leurs articles. Le résultat est publié
dans le Morning Chronicle. Les fruits de cette collaboration
paraîtront dès le 1er octobre de cette même année.
Les articles sur la classe ouvrières sont publiés jusqu'en 1850. Ce sont les opinions de Mayhew qui causent l'interruption de la série d'articles. Le Morning Chronicle est en faveur du libre-échange mais pas Mayhew. Ce désaccord causera tellement de friction entre Mayhew et la direction du journal qu'il donne sa démission la même année.
Les articles écrits par Mayhew pour le Morning Chronicle
sont rassemblés sous forme de pamplets. Ils sont publiés
entre le 14 décembre 1850 et le 21 février 1852. Le titre
est London Labour and the London Poor. Durant cette époque,
il écrit quelques oeuvres de fiction. En 1861-1862, London
Labour and the London Poor est réédité en quatre
volumes. Une autre réédition suivra en 1864-1865.
1856 est l'année du retour au Morning Chronicle. Il écrit
pour ce journal une série d'article intitulée The great
World of London. Ce sera la base du livre The criminal Prisons
of London, publié en 1862. En 1870, on le retrouve comme correspondant
en Allemagne avec son fils Athol, photographe. Il décède
25 juillet 1887 et sa dépouille repose au Kensal Green.
Références:
John Simkin. (Page consultée le 15 mars 2005). Henry Mayhew (en
ligne) adresse URL: www.spartacus.schoolnet.co.uk/Jmayhew.htm
Gertrude Himmelfarb. The Idea of Poverty. England in early industrial
age. 1985, First Vintage Books, New York, 595 pages.
Bryan S. Green «Learning from Henry Mayhew, The Role of the Impartial
Spectator in Henry Mayhew’s London Labour and the London Poor.».
Journal of Contemporary Ethnography, vol.31, no2, april 2002,
p.99-134.
Nancy Catherine Grouth. Reading Victorian London: Henry Mayhew (1812--1887) and 'London Labour and the London Poor' (1861—1862).Thèse de doctorat, Vancouver, Simon Fraser University, 2000, 302 pages.
E.P. Thompson«The political education of Henry Mayhew». Victorian studies, vol XI, no1, Sept. 1967, p. 41-62.