Le bon et le mauvais pauvre: quatre perceptions

Population Grande-Bretagne 1861----20 066 224 d'habitants 1871----22 712 266 d'habitants 1 Londres 1861---2 808 000 d'habitants 1871---3 262 000 d'habitants 2 Beaucoup de gens provenant de la campagne anglaise immigrent vers la ville de Londres. La Grande-Bretagne s'urbanise alors que des immigrants provenant d'Irlande et d'autres pays viennent s'installer en Grande-Bretagne.

 

Palais de Westminster, siège du Parlement Photographie © Andrew Dunn, 29 Septembre 2004. http://en.wikipedia.org/wiki/

Vie politique Premier ministre: Henry John Temple, 3e Vicomte Palmerston (1859-1865, Libéral) et William Ewart Gladstone (1868-74, Libéral) Système politique: Le système est vogue est de type monarchique. La Reine Victoria est le chef de l'état de 1838 à 1910. Deux partis politiques: les Tories (conservateurs) et les Whigs (libéraux). Pour voter, il faut être propriétaire d'une maison ou locataire (dès 1867), Législation: Il n'y a pas de constitution anglaise en tant que tel. Les lois sont des textes votés à la Chambre des Communes.

 

Commerce/économie La Grande-Bretage est le premier pays à s'industrialiser. Ce processus est déjà avancé dans la deuxième moitié au 19e siècle. La Révolution industrielle se continue. L'abolition des Actes de navigation (1849 et le traité de commerce avec la France(1860) favorisent l'essor économique du pays. En 1858, la Grand-Bretagne traverse une importante crise économique. La Grande-Bretagne se distingue dans la métallurgie, la production de charbon, de fontes, de textiles (coton, laine, lin, jute), de bougies, de coutelleries, de chausssures, de vêtements, de meubles, de céramiques et dans la construction de bâteaux à vapeur en fer. La Grande-Bretagne commerce beaucoup avec l'extérieur (France, Allemagne, Extrême-Orient, États-Unis) au point où Londres ressort comme le centre commercial et financier du monde.

 

Valeurs/Société Religion: La population est majoritairement protestante (anglicane, méthodiste, baptiste). Il y a une minorité catholique et juive. Valeurs prônées par la société (surtout par la bourgeoisie). Ces valeurs sont l'indépendance (tout faire pour ne pas recourir à la charité), la famille, la propreté, la tempérance, la piété, l'ordre social et le dur travail. Les femmes et hommes sont cantonnés dans des rôles spécifiques. Pour les femmes, c'est la maternité et pour l'homme, c'est celui du chef de la famille. La société commence à accepter que les femmes célibataires travaillent. Elles sont par contre limitées à des emplois de caissières et d'ouvrières dans les usines.

 

Éducation Il y a d'abord les publics schools pour les enfants de parents aisés, comme Eton et Harrow. L'éducation primaire est obligatoire depuis 1870 (Loi Forster)pour les jeunes enfants, mais l'enseignement n'est pas nécéssairement gratuit. Les orphelins dans les hospices bénéficient aussi de l'enseignement prodigué par des instituteurs. Les métiers les plus courants, par exemple boucher, coordonnier, sont appris selon la formule "d'apprentissage", avec les membres de la profession.

Culture La culture britannique rayonne à travers le théâtre, les journaux (London Illustrated News, Punch), la littérature (romans et feuilletons comme ceux de Dickens), la peinture, l'architecture, les revues, les Académies, les musées et la musique. Pour plus de détails, vous pouvez consulter la page suivante.

 

Transports A l'époque, on se déplaçe en train, par le métro (inauguré en 1863), par le bâteau à vapeur ainsi qu'avec les diligences ou tout simplement à pied.

 

Travail Depuis le début du 19e siècle, le gouvernement britannique vote des lois qui ont pour but d'améliorer les conditions de travail des ouvriers. Par exemple, le nombre journalier d'heures de travail pour un enfant est limité à neuf heures en 1833. Les syndicats se développent comme le National Union Gas Workers. De nombreuses grèves retiennent l'attention du public durant cette période: la grève des mineurs en 1842, la grève des charpentiers en 1860. En 1868 a lieu le premier grand congrès syndical qui sera suivi de congrès annuels. Le Parlement vote le Trade Unions Act en 1871, ce qui donne un statut légal aux syndicats. La même année est voté le Criminal Amendment Act qui excluent, comme moyens de pression pour les syndicats, la violence physique, l'intimidation et l'obstruction.

 

Santé Le manque d'hygiène de la part des particuliers, les conditions difficiles d'habitation (manque d'air et d'espace) dans les quartiers pauvres sont responsables d'épidémie. Une épidémie de choléra frappe la ville en 1848-1849. Pour remédier à cela, on améliore le réseau d'acqueduc de Londres et on construit des hôpitaux. Aussi, les hommes politiques votent des lois visant à améliorer la santé publique et un bureau de la santé est institué. Le gouvernement met de l'avant des campagnes de vaccination contre la variole.

Crédits des images: : grsites.com,http://www.lbm.net/Clipart_Gallery/specialplacesusa.htm +livres de Campbell, Riis, Mayhew et Doré.

Notes de bas de page
1.Monica Charlot, La société victorienne. Paris, Armand Colin, 1997, p.24 d'après R.K. Kelsall, Population, p.16.
2.Monica Charlot, La société victorienne. Paris, Armand Colin, 1997, p.86 d'après J.T. Coppick, in Loppock & Prince, Greater London, 1964, p.64.

Références
Monica Charlot et Roland Marx. La société victorienne. Paris, Armand Colin, 1997, 222 pages.
Laurent Bury. Civilisation britanniques au 19e siècle. Paris, Hachette Supérieur, 2001,191 pages
Roland Marx. Jack l’éventreur et les fantasmes victoriens. Paris, Éditions complexe, 1987, 186 pages.
Bill McCann (Page consultée le 15 mars 2005) London's Lord Mayer (en ligne). Adresse URL: http://www.storyoflondon.com/modules.php?op=modload&name=
Bourde, André-J. Histoire de la Grande-Bretagne. Paris, Presses universitaires de France, 1961, 126 pages.

©Vicky Lapointe, 2004