Daguerréotype

LLLP1113
Ill. créée à partir d'un daguérréotype de Richard Beard

L'origine du daguerréotype
Nicéphore Niépce est l'un des principaux inventeurs du procédé photographique. En 1827, il s'associe au chercheur Jacques Daguerre, également français, pour continuer ses recherches. Cette association dure jusqu'en 1833, année de la mort de Niépce. Daguerre s'associe ensuite en 1836 à l'architecte Eugène Hubert pour continuer ses recherches. Dès 1837, le procédé du daguerréotype est prêt. Il consiste en "une plaque de cuivre sensibilisée au bitume de Judée, exposée dans la chambre noire pour révélée aux vapeurs de mercure, donnant une image d'une grande finesse dans le rendu des détails.1

En 1838, Daguerre charge le physicien François Arago de commercialiser le procédé. Il faut dire que la concurrence se faire sentir, entre autre de la part de l'anglais William Henry Fox Talbot. Le 14 juin 1839, le gouvernement français achète le procédé du daguerréotype. Daguerre reçoit une rente annuelle viagère de 6000 francs et l'héritier de Niépce, plus de 4000 francs.2 Le 14 août 1839, Arago rend le procédé public lors d'une réunion de l'Académie des sciences et des beaux-arts. L'état libére peu de temps après les droits du procédé. Celui-ci peut donc être perfectionné n'importe où sur la planète (exception faite de l'Angleterre, ou Daguerre a fait breveté son procédé).

Défauts du daguerréotype 3

-La surface obtenue a beaucoup de reflet (corrigé dès 1840 par Hyppolyte Fizeau)

-L'image obtenue est difficile à reproduire.

-Le temps de pose pour le sujet est long. De plus, il faut tenir compte de la lumière ambiante lors de la séance de pose.

-Peu de couleurs, outre le noir, le blanc et le gris, peuvent apparaître sur le résultat final.

Dans les années 1840, le temps de pose est réduit à 10 secondes. Il faut quand même que le sujet puisse rester immobile durant une certaine période de temps, c'est pourquoi les personnes ont souvent un trépied derrière eux pour appuyer leur tête et empêcher le reste de leur corps de bouger.

Le daggueréotype a un grand succès, surtout en Amérique. L'Angletterre succombe à la vague lorsque Richard Beard achète le brevet du procédé à Daguerre en 1840 et qu'il commence à le commercialiser dans ce pays.

Reproduction

On a pu, dès 1840, prendre la plaque daguerréotypée et effectuer une gravure à partir de celle-ci, mais le processus était difficile à appliquer et les résultats n'étaient pas satisfaisant. En 1855, Hippolyte Fizeau a trouvé un moyen efficace pour reproduire la plaque daguerréotypée. Il fallait faire comme suit:

Le support est ici enduit d'une gélatine bichromatée, additionnée d'un pigment - noir de fumée ou charbon végétal - pulvérisé. La gélatine devenant insoluble sous l'action de la lumière, l'image se forme en dépouillant l'épreuve de ses pigments non insolés avec un mélange de sciure de bois et d'eau - opération qui laisse une large marge d'interprétation. 4.

 







Le résultat était plus facile à contrôler que ce qui se faisait auparavant. Les pigments utilisés pouvaient permettre d'ajouter au résultat final plusieurs couleurs, du noir au bistre (brun). Le processus permettant quand même difficilement de reproduire à une grande échelles des daguerréotype, il fallait le plus souvent reproduire à l'aide de la gravure le daguerréotype, mais le résultat était souvent assez loin de l'original.

 

Pour en savoir plus: http://www.daguerre.org/ (en anglais)
Vidéos sur la création d'un daguérréotype


Références
1. Quentin Bajac. L'image révélée, l'invention de la photographie. Paris, Gallimard, 2001 .p.17.
2. Q. Bajac. Op.cit., p.23.
3. Q. Bajac. Op.cit., .p.32.
4. Louise Merzeau. (Page consultée le 15 mars 2005). Évolution des papiers photographiques(en ligne) Adresse URL:http://www.galerie-photo.com/papiers.html

©Vicky Lapointe, 2004