Les images extraites du livre London: a pilgrimage ont d'abord dessinée sur une plaque de bois. Ensuite, pour les reproduire dans l'ouvrages, il a fallu les graver à l'aide du procédé de gravure sur bois.
Il existe deux techniques de gravure sur
bois
-il y a la gravure sur bois de fil
-il y a aussi la gravure sur bois debout. C'est cette technique qu'utilisait Doré
Court historique de la méthode |
Doré et la gravure dans
London: a pilgrimage
London, a pilgrimage
renferme des illustrations basées sur des dessins créés
par Gustave Doré. La méthode de travail de Doré était
simple. Il observait une scène, la mémorisait et ne la dessinait
qu'une fois chez lui, à tête reposée.1
Doré n'a pas dessiné seul les illustrations de ce livre.
Pour remettre à temps le livre, il a travaillé en collaboration
avec le dessinateur Emile Bourdelin. Celui-ci s'occupe de dessins les
détails architecturaux.2
LP158 gravure de Gustave Doré, London: a pilgrimage |
Doré utilisait la technique de la gravure sur bois.
Il dessinait directement sur le bois à l'aide de la plume, du lavis
et de la gouache. Ensuite, le motif était gravé avec un
burin et une échoppe, c'est-à-dire que l'on creusait le
bois pour faire ressortir le motif. Le bois était ensuite envoyé
à l'imprimerie et on en tirait une épreuve sur chine. Doré
indiquait ensuite à la gouache les tons à éclairer.3
Cette méthode permet de créer des nuances et de faire ressortir
certains traits. Le bois employé était le plus souvent le
buis, mais on utilisait aussi du poirier et du cormier.
LP17 gravure de Gustave Doré, London: a pilgrimage |
L'illustration est un moyen iconographique très en vogue à l'époque4, dans la presse entre autre. La gravure était facilement reproductible à grande échelle, et à un coût raisonnable. Doré aurait pu utiliser la photographie, mais celle-ci n'était encore à ses premiers balbutiements.
Références
1. Marcus Osterwalderet et collab.
Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914 : illustrateurs, caricaturistes
et affichistes. Neufchatel, Éditions Ides et Calendes, 1989,
p.320
et «Doré, Gustave», Alain Aubry, dir. Encyclopaedia
universalis / Thésaurus. Paris : Encylopaedia Universalis,
1995, vol.25, p.1102
2. Philipe Kaenel. Gustave Doré,
réaliste et visionnaire, 1832-1883. Bervaix, Galerie Art Anciens
et Genève, Éditions du Tricorne, 1985, p.54.
3. M. Osterwalderet. op.cit., p.321.
4. Fondation Martin Bordmer(Page consultée
le 15 mars 2005) Texte et image (en ligne) Adresse URL:http://www.fondationbodmer.org/fr/histoire.asp/2-0-104-4-4-1/3-0-195-5-3-0/
L'ouvrage suivant a été très utile
pour rédiger cette section
Jean E. Bersier. La gravure, les procédés et l'histoire,
Paris, Editions Berger-Levrault, 1974, 435 pages.