Gravure

Les images extraites du livre London: a pilgrimage ont d'abord dessinée sur une plaque de bois. Ensuite, pour les reproduire dans l'ouvrages, il a fallu les graver à l'aide du procédé de gravure sur bois.

Il existe deux techniques de gravure sur bois
-il y a la gravure sur bois de fil

-il y a aussi la gravure sur bois debout. C'est cette technique qu'utilisait Doré

Court historique de la méthode
1760. Invention du procédé de gravure sur bois par le cartier lyonnais Foy. Le procédé ne sera vraiment connu qu'en 1775. En effet, l'anglais Bervic, lors du concours de la Société des Arts, gagne le prix de la meilleure gravure. C'est à l'occasion de ce concours qu'il présente au public le procédé de gravure sur bois debout.


Doré et la gravure dans London: a pilgrimage
London, a pilgrimage renferme des illustrations basées sur des dessins créés par Gustave Doré. La méthode de travail de Doré était simple. Il observait une scène, la mémorisait et ne la dessinait qu'une fois chez lui, à tête reposée.1 Doré n'a pas dessiné seul les illustrations de ce livre. Pour remettre à temps le livre, il a travaillé en collaboration avec le dessinateur Emile Bourdelin. Celui-ci s'occupe de dessins les détails architecturaux.2

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gravure de Gustave Doré, London: a pilgrimage

Doré utilisait la technique de la gravure sur bois. Il dessinait directement sur le bois à l'aide de la plume, du lavis et de la gouache. Ensuite, le motif était gravé avec un burin et une échoppe, c'est-à-dire que l'on creusait le bois pour faire ressortir le motif. Le bois était ensuite envoyé à l'imprimerie et on en tirait une épreuve sur chine. Doré indiquait ensuite à la gouache les tons à éclairer.3

Cette méthode permet de créer des nuances et de faire ressortir certains traits. Le bois employé était le plus souvent le buis, mais on utilisait aussi du poirier et du cormier.

LP17 gravure de Gustave Doré, London: a pilgrimage

L'illustration est un moyen iconographique très en vogue à l'époque4, dans la presse entre autre. La gravure était facilement reproductible à grande échelle, et à un coût raisonnable. Doré aurait pu utiliser la photographie, mais celle-ci n'était encore à ses premiers balbutiements.

Références

1. Marcus Osterwalderet et collab. Dictionnaire des illustrateurs, 1800-1914 : illustrateurs, caricaturistes et affichistes. Neufchatel, Éditions Ides et Calendes, 1989, p.320
et «Doré, Gustave», Alain Aubry, dir. Encyclopaedia universalis / Thésaurus. Paris : Encylopaedia Universalis, 1995, vol.25, p.1102
2. Philipe Kaenel. Gustave Doré, réaliste et visionnaire, 1832-1883. Bervaix, Galerie Art Anciens et Genève, Éditions du Tricorne, 1985, p.54.
3. M. Osterwalderet. op.cit., p.321.
4. Fondation Martin Bordmer(Page consultée le 15 mars 2005) Texte et image (en ligne) Adresse URL:http://www.fondationbodmer.org/fr/histoire.asp/2-0-104-4-4-1/3-0-195-5-3-0/

L'ouvrage suivant a été très utile pour rédiger cette section
Jean E. Bersier. La gravure, les procédés et l'histoire, Paris, Editions Berger-Levrault, 1974, 435 pages.

©Vicky Lapointe, 2004