Il existe plusieurs procédés au 19e siècle
pour obtenir une photographie. Pour plus de détails, consulter
le site suivant.
Essentiellement, on a besoin d'un appareil photographique, d'une plaque
qui va "recueillir" l'image et d'une laboratoire pour "révéler"
l'image. Des illustrations du matériel obligatoire pour faire de
la photographie sont disponibles ici.
La question qui nous préoccupe ici est de savoir comment les phographies
pouvaient-elles être intégrées à un volume.
Reproduction de photographies
a)Procédés manuels
C'est en 1843 que l'on retrouve le premier ouvrage illustré de
photographies. Il est sorti de l'imprimerie Talbot, à Reading,
au sud de Londres. Ce livre s'institule The Pencil of nature.
Le procédé utilisé était astreignant: «Dans
chaque exemplaire, les épreuves originales sur papier salé
sont collées à la main (...) tâche ô combien
répétitive et fastidieuse, interdisant des tirages de masse.»
1. Les
livres illustrés à l'aide de cette méthode coûtent
cher à produire. En effet, chaque photographie est collée
dans le livre de façon manuelle ce qui demande beaucoup de personne
si l'on veut illustrer ainsi une grand quantité de livres. Aussi,
les illustrations se conservent mal et elles se décollent facilement2
.
b)Procédés photomécaniques
En 1857, un concours est lancé par le duc de Luynes pour trouver
un moyen de reproduire efficacement les photographies. Le gagnant est
le Français Alphonse Poitevin grâce à son procédé
au charbon (voir fiche daguerréotype).
Surtout utilisé après 1865 et très vite populaire,
cette technique est utilisée pour insérer des illustration
dans des livres. Pour ce qui est des journaux, il faut attendre dans les
années 1890 pour voir des photos dans ses éditions. Avant
cette décennie, on se contente de publier dans les journaux des
gravures sur bois ou de zinc ou lithographie d'après photographie.
HOHL157, Photographie Jacob Riis, How the other half lives |
La photographie et Jacob Riis
Jacob Riis a su profiter des nouvelles innovations en matière de photographie. Par exemple, il a utilisé le Blitzlichpulver, une sorte de poudre à flash inventée en 1887 par Adolf Miethe et Joannes Gaedicke. 3 Cela lui permet de photographier l'intérieur des habitations où il se rend. Cette technique rédut aussi le temps de pose du sujet et elle permet la prise de photo la nuit à cause du flash ouvert. L'usage de cette poudre est risqué, à cause de son inflammabilité. Ainsi, Riis cause deux incendies aux endroits où il prend des photos et il a mis le feu à ses vêtements à une occasion. 4
Certaines photos, probablement à cause de leur piètre qualité (trop floues) on été reproduites en peinture ou en dessin lors de leur publication dans How the other half lives et Children of the Poor.
Pour en savoir plus sur l'histoire de la photographie, consultez
le site web de Robert
Leggat. Pour en apprendre plus sur la photographie au 19e siècle et ses aspects techniques. Sur les procédés de reproduction de la photographie. Autre site web sur la reproduction photomécanique Photographie au 19e siècle: http://www.cndp.fr/revueTDC/752-40978.htm |